Mais qui est ce fameux Georges qui a donné son nom au lycée ?
Georges BRASSENS (1921-1981) était un auteur-compositeur-interprète français.
Il a mis en musique et interprèté, en s’accompagnant à la guitare, plus d’une centaine de chansons. Parmi celles-ci notons, Les Copains d’abord, Le Grand Chêne, La Brave Margot, La Chanson pour l’Auvergnat, Les Quatre bacheliers.
Les titres de certaines de ses chansons ont d’ailleurs donné leurs noms aux rues et bâtiments du quartier dans lequel est implanté notre établissement.
Biographie (d’après la page Wikipédia) :
1. Les années vingt
Georges Brassens est né dans un quartier populaire du port de Sète le 22 octobre 1921. Dans la maison familiale il est entouré de sa mère Elvira († 1962), de son père Jean-Louis († 1965), de sa demi-sœur Simone Comte (1912-1994), née du premier mariage de sa mère, et de ses grands-parents paternels, Jules et Marguerite.
Sa mère, dont les parents sont originaires de Marsico Nuovo dans la région de Basilicate en Italie du Sud, est une catholique d’une grande dévotion. Le père de Georges, entrepreneur de maçonnerie, est un homme paisible, généreux, libre-penseur, anticlérical et doté d’une grande indépendance d’esprit. Deux caractères très différents, qu’une chose réunit : le goût de la chanson.
2. Les années trente
Selon le souhait de sa mère, Georges commence sa scolarité, à l’âge de 4 ans, dans l’institution catholique des sœurs de Saint-Vincent.. Ses amis le décrivent comme plutôt rêveur en classe. Mais, après l’école, il préfère les jeux, les bagarres, les bains de mer et les vacances. Afin que son carnet de notes soit meilleur, sa mère lui refuse des cours de musique. Il ignorera donc tout du solfège, mais cela ne l’empêche pas de griffonner des chansonnettes sur ses premiers poèmes.
En 1936, il s’ouvre à la poésie grâce à son professeur de français, Alphonse Bonnafé. À la poésie et à la chanson populaire s’ajoute sa passion pour les rythmes nouveaux venus d’Amérique qu’il écoute à la TSF : le jazz. En France, Charles Trenet conjugue tout ce qu’il aime. Il sera un modèle.
Son intérêt croissant pour la poésie ne lui ôte pas le goût pour les « quatre cents coups ». Dans le but de se faire de l’argent de poche, la bande de copains dont il fait partie commet quelques larcins.
Pour sa part, cette mésaventure se solde, en 1939, par une condamnation d’emprisonnement avec sursis. Il ne retournera pas au collège. Il passe l’été reclus dans la maison (il se laisse pousser la moustache). Le 3 septembre, la guerre contre l’Allemagne est déclarée. Il persuade ses parents de le laisser tenter sa chance à Paris et partir de Sète où sa réputation est ternie à la suite de cette histoire.
3. Les années quarante
En février 1940, Georges est hébergé, comme convenu avec ses parents, chez sa tante Antoinette Dagrosa, dans le XIVème arrondissement. Chez elle, il y a un piano. Il en profitera pour maîtriser l’instrument à l’aide d’une méthode, malgré sa méconnaissance du solfège.
Le 14, l’armée allemande entre dans la capitale. C’est l’exode. Georges retourne dans sa ville natale. L’été passé, certain que son avenir n’est pas là, il revient chez sa tante, dans un Paris occupé par la Wehrmacht.
Georges passe ses journées à la bibliothèque municipale du quartier. Il acquiert ainsi une grande culture littéraire qui le pousse à écrire ses premiers recueils de poésie.
En février 1943, Georges part pour le STO en Allemagne, vers le camp de travailleurs de Basdorf, près de Berlin. Là-bas, il travaille dans la manufacture de moteurs d’avion BMW.
En mars 1944, Georges Brassens bénéficie d’une permission de quinze jours. C’est une aubaine à saisir : il ne retournera pas en Allemagne.
À Paris, il lui faut trouver une cachette chez Jeanne Planche, de trente ans son aînée. Avec son mari Marcel, elle habite une maison extrêmement modeste au 9, impasse Florimont. On se lave à l’eau froide, il n’y a ni gaz, ni électricité (donc pas de radio), ni le tout-à-l’égout. Dans la petite cour, une vraie ménagerie : chiens, chats, canaris, tortues, buse… et la fameuse cane qu’il célèbrera dans une chanson. Il est loin de se douter qu’il y restera vingt-deux ans.
En 1946, il se lie avec des militants anarchistes. Ces lectures et ces rencontres le conduisent à s’impliquer dans le mouvement et écrire quelques chroniques dans le journal de la Fédération anarchiste, Le Libertaire.
Son roman achevé en automne est publié à compte d’auteur. Lalie Kakamou est devenu La Lune
Pour ne pas attiser la jalousie de Jeanne, Georges a vécu des amourettes clandestines. Il y eut en
En 1947, il rencontre Joha Heiman (1911-1999, morte dix-huit ans après lui et enterrée avec lui). Originaire d’Estonie, elle est son aînée de neuf ans – affectueusement, il l’appelle « Püppchen », petite poupée en allemand, mais ils l’orthographieront tous les deux « Pupchen » (c’est le nom gravé sur leur tombe). Désormais, on ne lui connaîtra pas d’autres conquêtes féminines. Ils ne se marieront jamais ni ne cohabiteront. Il lui écrira J’ai rendez-vous avec vous, Je me suis fait tout petit (devant une poupée), Saturne et Rien à jeter.
Ses talents de poète et de musicien sont arrivés à maturité. De nombreuses chansons sont déjà écrites. La personnalité de Brassens a déjà ses traits définitifs : la dégaine d’ours mal léché, la pipe et les moustaches, le verbe libre, imagé et frondeur et pourtant étroitement soumis au carcan d’une métrique et d’un classicisme scrupuleux, le goût des tournures anciennes, le culte des copains et le besoin de solitude, une culture littéraire et chansonnière pointue, un vieux fond libertaire, hors de toute doctrine établie, mais étayé par un individualisme aigu, un antimilitarisme viscéral, un anticléricalisme profond et un mépris total du confort, de l’argent et de la considération. Il ne changera plus.
4. Les années cinquante
En 1951, Brassens rencontre Jacques Grello, chansonnier et pilier du Caveau de la République qui, après l’avoir écouté, lui offre sa propre guitare et lui conseille, plutôt que du piano, de s’accompagner sur scène avec cet instrument.
Sur scène, Brassens ne s’impose pas. Intimidé, paralysé par le trac, suant, il est profondément mal à l’aise. Il ne veut pas être chanteur, il préférerait proposer ses chansons à des chanteurs accomplis, voire à des vedettes de la chanson.
Il obtient une audition, Chez Patachou, dans le cabaret montmartrois de la chanteuse. Le jour
Quand Patachou parle de sa découverte, elle ne manque pas de piquer la curiosité du dirigeant du théâtre des Trois Baudets, Jacques Canetti, également directeur artistique chez Philips. Le 9 mars 1952, il se rend au cabaret Chez Patachou, écouter le protégé de la chanteuse. Emballé, il convainc le président de Philips de lui signer un contrat.
D’avril à novembre, neuf chansons sortiront sur disques 78 tours. L’une d’elles, Le Parapluie, est distinguée par l’Académie Charles-Cros l’année suivante en obtenant le Grand Prix du disque 1954.
En juillet-août, il fait sa première tournée en France, en Suisse et en Belgique, avec Patachou et Les Frères Jacques. Il est engagé à partir du mois de septembre au « Trois Baudets » Lui qui longtemps a hésité entre une carrière de poète et celle d’auteur-compositeur est maintenant lancé dans la chanson. Loin de juger la chanson comme une expression poétique mineure, il considère que cet art demande un équilibre parfait entre le texte et la musique et que c’est un don qu’il possède, que de placer un mot sur une note. Extrêmement exigeant, il s’attache à écrire les meilleurs textes possibles. Jamais satisfait, il les remanie maintes fois : il change un mot, peaufine une image, jusqu’à ce qu’il estime avoir atteint son but.
Devenu vedette, il triomphe en tête d’affiche de Bobino (16 au 29 octobre 1953).
En 1954, c’est au tour de l’Olympia (23 février au 4 mars et du 23 septembre au 12 octobre). Pour cette grande scène, il fait appel à Pierre Nicolas pour l’accompagner à la contrebasse, marquant ainsi le début d’une collaboration qui durera presque trente ans.
Dorénavant, il cesse de se produire dans les cabarets pour alterner les tours de chant entre Bobino et l’Olympia. Il poursuit ses tournées à l’étranger (1958 : Suisse, Rome, 1959 : Belgique, Afrique du Nord, 1961 : Québec, etc.). En 1955, Brassens fait l’acquisition de la maison des Planche et de celle qui lui est mitoyenne pour l’agrandir.
5. Les années soixante
Jacques Charpentreau écrit le premier ouvrage sur le chanteur : Georges Brassens et la poésie quotidienne de la chanson.
En 1961, il sort un disque en hommage à Paul Fort, mort l’année précédente, disque où sont réunis les sept poèmes qu’il a mis en musique.
En avril 1962, il fête à Bobino ses dix ans de carrière. Le 15 mai, il monte un spectacle en hommage à Paul Fort, au théâtre Hébertot. Le 31 décembre, il apprend la mort de sa mère.
Le prix Vincent Scotto, décerné par la SACEM, gratifie Les Trompettes de la renommée, de meilleure chanson de l’année 1963. En octobre, le numéro 99 de la très sélective collection Poètes d’aujourd’hui, qui paraît chez les libraires, est consacré à Georges Brassens.
Dix ans se sont écoulés depuis la parution de son premier album — neuf ont paru, quatre-vingts chansons ont été enregistrées. Pour marquer cet anniversaire, un coffret de six 33 tours 30 cm, Dix ans de Brassens, est mis en vente. Le 6 novembre, Georges Brassens se voit honoré pour cet ouvrage, par l’Académie Charles-Cros, en recevant le Grand Prix international du disque 1963 des mains de l’écrivain Marcel Aymé.
Le film d’Yves Robert, Les Copains, sort en 1965. Pour le générique, Brassens a composé une chanson : Les Copains d’abord. Le succès qu’elle rencontre est tel qu’il rejaillit sur les ventes de son premier album 33 tours 30cm et sur son triomphe à Bobino (du 21 octobre au 10 janvier1965)
Jean-Louis Brassens, lui non plus, n’aura jamais vu son fils sur scène ; il meurt le 28 mars 1965 et Marcel Planche, quant à lui, le 7 mai suivant.
Pour rompre sa solitude, Jeanne se remarie à 75 ans, le 26 mai 1966, avec un jeune homme de 37 ans. Contrarié par ce mariage, Brassens quitte l’impasse Florimont pour emménager dans un duplex près de la place Denfert-Rochereau.
Le 8 juin, parrainé par Marcel Pagnol et Joseph Kessel, l’Académie française lui décerne le Grand Prix de poésie pour l’ensemble de son œuvre. Brassens en est honoré, mais pense ne pas le mériter.
Après Mai 68, quand on lui demande ce qu’il faisait pendant les événements, il répond malicieusement : « Des calculs ! »
Le 24 octobre 1968, Jeanne meurt à 77 ans.
Cette année-là, il franchit les limites du quatorzième arrondissement pour emménager dans une maison du quartier Saint-Lambert.
6. Les années soixante-dix
Conséquence de vacances passées à Paimpol chez le neveu de Jeanne, depuis les années cinquante, Georges Brassens apprécie la Bretagne. Michel Le Bonniec lui a trouvé une maison sur les rives du Trieux, à Lézardrieux : « Ker Flandry ». Le moulin de Crespières est mis en vente en début 1970. À la demande de Brassens, « Gibraltar » et son épouse viennent habiter la maison de l’impasse Florimont.
Brassens a 50 ans et vingt ans de carrière. À partir du 14 janvier 1973, il entame ses dernières tournées françaises. Il passe au théâtre municipal de Sète, le 13 avril 1973. Cette année-là, il fait son entrée dans Le Petit Larousse.
Répondant à l’invitation de Colin Evans, professeur de français à l’University College de Cardiff, en Pays de Galles, Brassens donne deux récitals au Shermann Theatre le 28 octobre 1973.
Le 19 octobre 1976, il s’installe à Bobino pour cinq mois.
D’inquiétantes douleurs abdominales de plus en plus vives l’amènent à se faire examiner. Un cancer de l’intestin est diagnostiqué et se généralise. L’année suivante, une nouvelle opération à l’hôpital américain de Paris lui accorde une rémission qui lui permet de passer l’été dans la propriété des Bousquet, à Saint-Gély-du-Fesc, au nord de Montpellier.
Hormis les disques de ses chansons arrangées en jazz — dans lequel il est à la guitare auprès de prestigieux il n’a pas enregistré d’album depuis cinq ans. Pourtant, près de quinze chansons sont prêtes, quinze autres en gestation.
Revenu dans la famille de son chirurgien, à Saint-Gély, il fête son soixantième anniversaire.
Il meurt dans la nuit du jeudi 29 octobre 1981, à 23h15. Georges Brassens est inhumé à Sète, le matin du samedi 31, dans le caveau familial dont la pierre tombale porte une croix, au cimetière Le Py.
Joha Heiman mourra le 19 décembre 1999 et sera enterrée à ses côtés.
Ressources :
- Sites Internet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Brassens
http://www.georges-brassens.com
http://www.georges-brassens.fr
http://www.rfimusique.com/actu-musique/dossier-georges-brassens
http://www.lesamisdegeorges.com
http://www.thauenimages.fr/SETE/SETE_VILLE_24.html
http://www.espace-brassens.fr/pics/ei2011.pdf
- Écouter Georges Brassens :
http://www.deezer.com/artist/671